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L’encadrement de proximité, « de première ligne », intermédiaire, ce sont les personnes qui sont au plus près de ceux qui font le travail.

Tous ces cadres se disent « entre le marteau et l’enclume ». Ils doivent faire appliquer des règles de plus en plus prescriptives. Règles qui sont de plus en plus éloignées de la réalité du travail. Et règles que beaucoup de personnes encadrées transgressent, pour pouvoir bien faire leur travail.

Les cadres de proximité sont mis dans une situation où ils ont du mal à regarder le travail des subordonnés. Ils ont du mal à le voir.

Et quand ils l’ont regardé et vu, ils ont beaucoup de mal à le traduire (vers le « haut »), à cause des contraintes. Parce que se développent des formes clandestines du travail, qui ne peuvent être « dites ». Or ces formes clandestines sont aussi celles qui permettent que le travail soit fait.

Certains encadrent des personnes et pas le travail. D’autres encadrent le travail (les règles, la qualité, les procédures), mais pas les personnes. Et des « non cadres » encadrent des personnes sans avoir le « poids » du cadre.

Transgresser les règles pour pouvoir bien faire son travail ?

Cela ne s’imagine pas dans des univers où des questions de vie et de mort sont en jeu : la santé, le nucléaire, l’aéronautique, etc.

C’est justement pour cela qu’il est passionnant d’aller y regarder de près. En partant d’un exemple pour être concret, très finement analysé par Paule Bourret : la réalisation des transfusions sanguines. Quand une erreur d’attribution de groupe sanguin peut juste être fatale au patient.

La question de l’encadrement et des règles est aussi ancienne que l’organisation moderne du travail (Jean-Daniel Reynaud) ?
Elle prend une actualité très neuve. À cause du délitement des collectifs, du renvoi de chacun à lui-même. Et la spécialisation du travail fait que la connaissance d’origine du cadre de proximité, issu du rang, devient vite très limitée, obsolète sur le plan technique.

Le cadre de proximité doit se « débrouiller » avec l’ensemble de ces contradictions.

Bien les comprendre, tracer des pistes pour imaginer d’autres manières d’encadrer et de travailler avec : c’est le voyage qu'a proposé Paule Bourret à l’Université ouverte des compétences.

Màj 27/03/2020


Paule Bourret
est infirmière dans les années 1980, avant de se former à l'IFCS (Institut de Formation des Cadres de Santé) du CHU de Montpellier et de devenir cadre de santé et formatrice au sein de cet institut.

Docteure en sociologie, elle est responsable pédagogique du Master sciences du travail et de la société - Secteur sanitaire et social - DCIO - Développement des compétences et interventions dans les organisations, organisé par le CNAM (Conservatoire national des arts et métiers) en partenariat avec l'IFCS du CHU de Montpellier, sous la direction scientifique de Guy Jobert.

Paule Bourret est l'auteure de Prendre soin du travail. Un défi pour les cadres de l'hôpital. Pour sortir le travail réel de son invisibilité (Seli Arslan, 2011) et de Les cadres de santé à l'hôpital. Un travail de lien invisible (Seli Arslan, 2006), publication de sa thèse de sociologie (2005).

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Crédits

Vidéo complète n°152
Amphi débat du 14/05/2013
Date d'édition : 21/06/2013
Durée : 1:05:22

Programmation et animation : Jean Besançon, directeur de l'Uodc
Réalisation et édition : Pierre Cécile
Prise de vue : Philippe Masse
Collaboration éditoriale : Philippe Masse
© Pratiques & Stratégies - juin 2013 - reproduction interdite