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La performance se comprend en peu de mots dans un service hospitalier : soigner le mieux possible, guérir, accompagner avec humanité la fin de la vie quand elle se présente. Mais s’intéresser sérieusement à la qualité de vie au travail dans un service, est-ce que cela a des effets en terme de performance ? À l’hôpital comme ailleurs, les bonnes paroles sont légion. Mais les démarches précises, expérimentées, avec des résultats prouvés sont beaucoup plus rares. Et Philippe Colombat, grand médecin et partisan acharné de la qualité de vie au travail a obtenu des résultats tellement étonnants qu’ils ont inspiré la Loi ! Et qu’ils pourraient inspirer de très nombreux milieux professionnels.

Si l’on est un peu direct, Philippe Colombat est une sorte d’OVNI dans le monde médical. Pas parce qu’il est médecin, professeur, chercheur en psychologie du travail, qu’il a été chef de service en hématologie ou a dirigé le Pôle Cancérologie au CHU de Tours, etc.
Non.

Mais parce que dans les années 1990, il a fait partie des soignants qui se sont dits : « On ne peut pas continuer comme cela. On ne tient plus compte des patients, on ne tient plus compte des soignants, que peut-on faire ? ».

Depuis 30 ans il s’est battu sur un sujet : améliorer la qualité de vie au travail des soignants et améliorer la qualité du soin. Penser que les deux sont liés et agir pour le prouver.

Comment ?
En appliquant quelques innovations managériales simples mais très précises. Un modèle à cinq composantes, longuement testé et expérimenté. Et appliqué à l’échelle où les personnes travaillent, c’est-à-dire - si l’on parle de l’hôpital - le service.

Deux exemples ? Instituer des espaces d’échanges solidement structurés au sein des équipes de soins. Demander au management de s’engager dans la voie de l’intelligence collective, du management réellement participatif. Pas pour faire bonne œuvre : pour améliorer la qualité du soin.

Est-ce que cela va de soi maintenant avec les résultats publiés, prouvés, etc. ? Absolument pas. Philippe Colombat n’a rien d’un naïf. Il sait que dans 70 % des services, les choses bougent encore peu, voire pas du tout.

L’idée première du pouvoir des managers en France n’est pas encore de servir l’intelligence collective. Cela viendra peut-être un jour.

Il y a donc beaucoup encore à faire et Philippe Colombat, qui a été nommé depuis peu président de l’Observatoire national pour la qualité de vie au travail des professionnels de santé a quelques idées à ce sujet.

Et nous sommes très heureux et honorés de l'avoir reçu à l’UODC pour l’entendre et débattre avec lui de ce que le monde de la santé peut apprendre à l’ensemble du monde du travail.

Ancien chef du pôle cancérologie-urologie du CHRU de Tours, Philippe Colombat exerce aujourd'hui en tant que professeur en hématologie au CHRU de Tours et chercheur en psychologie du travail et des organisations à l’université de Tours. Il est membre du laboratoire Qualité de vie et Santé psychologique (QualiPsy). Son activité de recherche porte sur l’étude des déterminants et des conséquences de la qualité de vie au travail dans le monde de la santé, notamment sur la qualité des soins.


Le constat de la souffrance des soignants l’a conduit au début des années 90 à créer une association, le Groupe de Réflexion sur l’Accompagnement et les Soins Palliatifs en Hématologie (GRASPH, devenu actuellement l’Association Francophone des Soins Oncologiques de Support, AFSOS) et à proposer un modèle organisationnel : la démarche participative.


Elle est obligatoire en France pour la prise en charge des patients en soins palliatifs depuis la circulaire de juin 2004 à ce sujet, et est un critère prioritaire de la Haute Autorité de Santé pour l’accréditation des établissements de santé depuis 2010. Ce modèle comprend quatre composantes : la formation interne, le soutien aux équipes, les staffs pluriprofessionnels et la démarche projet.
Philippe Colombat et son équipe ont montré son impact sur la qualité de vie au travail des soignants et plus récemment sur la qualité de prise en charge des patients.


Le 22 septembre 2016, Philippe Colombat a reçu le trophée de l'innovation managériale de la chaire de l'École supérieure des sciences économiques et commerciales (Essec) "conduite du changement". Pour « une démarche participative reposant sur des temps d'écoute et d'échanges qui soutiennent la motivation des membres de son équipe soignante et participent à faire converger avec méthode les expressions individuelles des soignants vers les choix collectifs du service ». C'est la première fois qu'un établissement hospitalier se voyait décerner ce prix.


Le 02 juillet 2018, Philippe Colombat a été nommé président de l'Observatoire national pour la qualité de vie au travail des professionnels de santé par Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé. Cet observatoire a pour mission de produire des contributions opérationnelles permettant d'aider les professionnels à améliorer leurs pratiques en termes de qualité de vie au travail, tant à titre individuel que collectif. Il rassemble aussi toutes les connaissances sur le sujet, les partage et les diffuse largement. L'observatoire est composé de douze experts, professionnels de santé ou universitaires reconnus pour leur engagement dans le champ des ressources humaines et des conditions de travail.

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Crédits

Vidéo complète n°256
Amphi débat du 25/02/2020
Date d'édition : 17/04/2020
Durée : 1:05:43

Programmation et animation : Jean Besançon, directeur de l'Uodc
Réalisation et édition : Pierre Cécile
© Pratiques & Stratégies - avril 2020 - reproduction interdite