Bienvenue
à l'UODC

Pour accéder à ce contenu, merci de vous identifier :

+ de 400 nouvelles vidéos par an

Trouvez au moins
5 réponses
à vos questions de travail

Un minimum de 2 caractères est nécessaire.
Maurice Thévenet
Dans le domaine : Management
Mardi 04 mai 2021 - 18h00 À 19h30 Développer l’intérêt des personnes pour ce qu’elles font Ce que peuvent faire l’organisation et le management Maurice Thévenet Professeur à l'Essec Business School Mais pourquoi donc s’intéresser à ce qui intéresse les personnes dans leur travail ? Il suffit de leur donner les moyens de bien réaliser le travail qui leur est prescrit et la performance sera au rendez-vous. C’est du pur Taylor, certes, mais il n’a jamais été aussi appliqué dans les organisations et les entreprises. Cela malgré les magnifiques discours managériaux sur le sens, l’initiative, l’importance de la confiance et de la coopération… tout en développant plus que jamais l’évaluation individuelle de la performance et l’obsession du reporting.

Amphi Débat en ligne via Zoom - Inscription (gratuite)

Maurice Thévenet, l’un des maîtres en France de l’enseignement de la gestion des ressources humaines et du management (le CNAM, l’ESSEC) a une manière très particulière de débusquer les apparences et les discours convenus sur le sujet.
Non sans humour, car c’est aussi un régal de l’écouter.

Dans un premier modèle d’entreprise, il observe que s’attacher au développement des compétences, à l’intérêt des personnes pour ce qu’elles font n’a absolument aucun sens. C’est le modèle du low cost. La performance est du côté de la production au plus bas coût possible.

Un second modèle met en avant les « talents ». La gestion de ce ces talents devient le travail principal de la DRH. Et la performance s’atteint grâce à ces talents, à « la combinaison rare de personnes rares ». Dans ce second modèle, si l’on parle beaucoup de soft skills, notamment pour les jeunes ou expérimentés talents qui feraient la performance de l’entreprise, on comprend bien que développer l’intérêt de toutes les personnes pour ce qu’elles font n’est pas un sujet central. L’important, ce sont les personnes importantes.

Le troisième modèle d’entreprise, celui de l’engagement, nécessite que tous soient engagés dans un processus commun. Un modèle qui n’oublie pas ce que disent les  ergonomes depuis longtemps : pour que le travail soit (bien) fait, il faut que les personnes y mettent du leur, bien au-delà du travail prescrit.
Et pour y mettre du sien, il faut avoir de l’intérêt pour ce que l’on fait.

Dans ce cadre, la question de développer l’intérêt des personnes pour ce qu’elles font devient centrale pour l’organisation et le management.

Maurice Thévenet rappelle que toutes les enquêtes de satisfaction au travail montrent que c’est le sentiment d’être utile dans son travail qui est le plus souvent exprimé. Mais concrètement, que peuvent faire l’organisation et le management pour développer cet intérêt ?

La question intéresse toutes les organisations qui pensent que l’engagement des personnes est indispensable à la performance. Et nous sommes très heureux et honorés à l’UODC que Maurice Thévenet viennent partager et discuter avec nous les résultats extrêmement éclairants de ses réflexions et de ses recherches sur cette question cruciale.

Jean Besançon
Directeur de l’UODC

 

L'intervenant :

Maurice Thévenet est professeur au département Management de l’Essec Business School. Il a notamment aussi été professeur titulaire de la chaire de gestion des ressources humaines au CNAM et jusque récemment Délégué Général de la Fédération Nationale pour l'Enseignement de la Gestion des Entreprises (FNEGE) de 2016 à 2020.

Diplômé de l’Essec, licencié en droit et en théologie. Boursier de la FNEGE, il a obtenu un doctorat en gestion, puis une HDR. Il est professeur agrégé des universités. Après une première expérience en entreprise, il a enseigné à l’ESC Rouen, à l’Essec, à l’Université du Maine-Le Mans, à l’Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines et au Cnam, ainsi que dans plusieurs universités étrangères en tant que professeur invité. Il a été directeur de l’Essec (Grande Ecole) et Président de l’AGRH (Association francophone de Gestion des Ressources Humaines). Il est membre de nombreux comités de rédaction et conseils scientifiques.

Ses recherches concernent l’implication dans le travail et dans l'entreprise, la culture organisationnelle et le développement du management.
Il est l’auteur d'une vingtaine d'ouvrages et de très nombreux articles sur le management et la gestion des ressources humaines parmi lesquels :
« Les 100 mots du management », Puf (2018)
« La culture d'entreprise », Puf (2015)
« Managers en quête d’auteur », Les Belles Lettres (2012)
« Le Travail, ça s’apprend », éditions d'Organisation (2011)
« Manager en temps de crise », éditions d'Organisation (2009)
Voir ses autres publications