Les Ecoles de la deuxième chance aboutissent souvent, pas toujours, à des réussites. Parfois inespérées. Avec des publics « qui n’ont rien ».
Quelles sont les conditions de ces réussites ?
Le management ? Le lien avec les entreprises et le territoire ? Une pédagogie originale ?
Quels enseignements peut-on en tirer : dans les entreprises (qui accueillent tous les ans une fraction de ces publics), dans les collectivités territoriales, dans les centres de formation professionnelle ?
Et, bien sûr : quels enseignements pourrait en tirer l’école ?
C’est sur cela que Jeanne Schneider va intervenir à l’Université ouverte des compétences.
Ex-directrice des Ecoles de la deuxième chance dans le département de la Seine-Saint-Denis (93), elle est Cheffe de projet Ecole de la deuxième Chance 92 (CCIP Paris).
Les faits sont aussi têtus que brutaux : 150 000 jeunes sortent tous les ans du système éducatif français sans rien. Aucun diplôme, aucune qualification, rien. Les attend un taux de chômage affolant : 40 % trois ans après leur sortie.
150 000 jeunes, tous les ans, 1 500 000 en 10 ans.
Cette bombe sociale à retardement, au-delà des rituelles bonnes paroles, n’est pas encore devenu dans ce pays un sujet politique de premier plan, malgré les alertes de personnalités engagées (par exemple Christian Forestier, administrateur général du Cnam, président du Cereq qui est intervenu à ce sujet à l’Université ouverte des compétences le 16 juin 2009).
Les Ecoles de la deuxième chance visent ce public : des jeunes femmes et de jeunes hommes qui n’ont rien. Et à qui est offerte une deuxième chance. Dans une école singulière, à l’organisation singulière, travaillant de manière singulière avec son environnement, à commencer par les entreprises et les collectivités territoriales.