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Mardi 13 mai 2014 - 18h00 Comment apprendre sérieusement avec un MOOC ?
Cécile Dejoux Maître de conférences, animatrice du MOOC " Du manager au leader " (Cnam) Mooc : Massive online open course, cours en ligne ouvert et massif en bon français. Des Moocs attirent des centaines de milliers d’étudiants, les plus grandes universités mondiales sont dans la course, l’engouement paraît foudroyant.

Personne n’aurait imaginé il y a 20 ans que 300 000 étudiants puissent suivre à distance le même cours, dispensé gratuitement par une sommité de Harvard ou de Stanford.

Au-delà de l’effet de mode, est-ce que le succès apparent des MOOCs serait un signe ? Que quelque chose pourrait changer dans le modèle académique de la transmission des savoirs. Modèle qui semblait avoir pris le pas tous les autres modèles de transmission de savoirs et de compétence à un très haut niveau, comme le compagnonnage.

L’UODC a choisi d’inviter une « praticienne réflexive », Cécile Dejoux. Parce qu’elle a une longue expérience de l’enseignement à distance. Parce qu’elle a créé au Cnam le Mooc francophone qui a eu le plus d’inscrits. Maître de conférence et responsable opérationnel du Master GRH du Cnam, son Mooc - « du manager au leader » - a attiré en quelques semaines 35 000 étudiants francophones.

Peut-on apprendre sérieusement avec un MOOC ? C’est la première question qui vient.
17% des inscrits à ce MOOC sont allés jusqu’au bout. On retrouve là des pourcentages habituels dans le monde de la formation ouverte et à distance. Un dispositif pédagogique bien conçu n’efface pas par magie les questions liées à la motivation, à la difficulté d’apprendre à distance, à l’absence de relation directe entre celui qui transmet et celui qui apprend.
Et des premières recherches commencent à évaluer l’impact des Moocs sur la réalité des apprentissages qu’ils permettent.

Cécile Dejoux estime que les Moocs peuvent changer le modèle de l’enseignement universitaire, même si le modèle économique ne risque pas d’être facilement trouvé.
Parce que le Mooc obligerait à penser le réseau entre les étudiants : le cours dispensé en ligne n’a de sens que relié à des forums d’échange entre apprenants.
Parce que le Mooc serait un attracteur pour le cours traditionnel à distance.
Parce le Mooc permettraient de faire de la classe inversée (les étudiants ont vu le cours avant de rencontrer l’enseignant, ce qui permet de faire autre chose pendant le cours que de délivrer un cours magistral).
Parce que les Moocs permettraient de toucher des nouveaux publics dans le monde francophone, notamment en Afrique.

C’est peu dire que ces questions font débat. Et l’engager avec Cécile Dejoux promet : ce n’est pas une commentatrice, c’est quelqu’un qui fait et qui s’interroge.

Jean Besançon
Directeur de l’UODC



Cécile Dejoux est Maître de conférences en gestion et responsable opérationnel du Master GRH au Cnam.

Ses travaux portent sur la GRH, les réseaux sociaux, le management international et le leadership. Elle a publié en 2013 Gestion des compétences et GPEC, topo, Dunod, 2eme éd, en 2012 Talent Management, chez Dunod (avec M. Thévenet) et Fonctions RH, 3eme ed, Pearson (en collectif), en 2010 Gestion des talents chez Dunod (avec M. Thévenet).
Elle est spécialiste d’enseignement à distance, enseigne en anglais et en français et intervient en entreprise.