La question paraît éternelle : comment améliorer les pratiques de travail ?
Elle prend une résonance particulière aujourd’hui : bien faire son travail devient souvent de plus en plus difficile, partout.
Pour le dire sobrement : les injonctions à faire mieux avec moins sont d’époque.
Dans cette actualité où tout devient plus tendu, la pratique d’amélioration des pratiques la plus répandue est si familière que l’on n’y prend presque plus garde.
Dans les organisations et les entreprises sont définis des indicateurs de la « bonne performance ». Ils sont affinés au fil du temps (c’est-à-dire aussi multipliés), et tout naturellement sont prescrites les « bonnes » pratiques de travail permettant d’améliorer positivement ces indicateurs.
Pour les résultats…
D’autres démarches sont possibles. Notamment si l’on s’intéresse à la richesse que produit le travail bien fait, aux conditions permettant de bien faire son travail, à la puissance de contribution de ceux qui travaillent.
Les groupes d’analyse de pratiques en font partie.
Florence Giust-Desprairies est une praticienne de longue haleine des démarches cliniques de travail avec des groupes d’analyse de pratiques. C’est aussi une chercheuse : elle connaît les précautions à prendre, les vertus de ce qui en émerge, les résultats. Elle connaît également les obstacles à leur mise en place, qui ne sont pas que « pratiques » !
A l’heure où les limites des approches frénétiquement gestionnaires commencent à mieux apparaître, y compris et d’abord en terme de coût, d’efficacité au travail et de qualité des liens sociaux, entendre Florence Giust-Desprairies est utile, et... peut aussi faire du bien.
Jean Besançon
Directeur de l’UODC
Florence Giust-Desprairies est également présidente du CIRFIP (Centre International de Recherche, de Formation et d'Intervention en Psychosociologie).