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Dans le domaine : Travail Compétences
Vendredi 23 novembre 2018 Seniors et travail : le grand retournement

Jean-Louis Dayan analyse pour Metis la place des seniors dans le marché du travail en France. Grace à eux, les taux d'activité remontent. Mais à quel prix ? La transition emploi-retraite reste pour beaucoup peu sécurisée.

Ce n'est un pas un scoop : la population vieillit en France, même si c'est plus lentement que dans beaucoup d'autres pays de la vieille Europe. C'est vrai de la population totale, où la part des 65 ans et plus devrait selon l'INSEE passer de 18 % à 26 % entre 2013 et 2040. Ça l'est aussi de la population active, qui tout en augmentant peu (de 29,5 millions aujourd'hui à 31,1 millions en 2040) verrait la part des seniors (55 ans et plus) passer de 17,5 à 21 %. C'est là un véritable renversement : longtemps la France a fait figure en Europe de championne de la gestion défensive des âges. En temps de pénurie d'emploi, « une seule génération travaillait à la fois », et jeunes et seniors restaient sur la touche, les uns en étudiant plus longtemps, les autres en partant en préretraite. Un portrait schématique, mais ressemblant, qui n'est cependant plus vrai : depuis le tournant du siècle, c'est presque exclusivement aux seniors que l'on doit la (timide) remontée du taux global d'activité en France. Une sorte de révolution silencieuse, largement orchestrée par les politiques publiques et plutôt réussie, du moins sous l'angle quantitatif.

Il y a 20 ans, les projections de l'INSEE voyaient la population active décroître en France après 2015 ; si elles se sont trompées (elle a encore augmenté de 100 000 personnes par an après 2010), c'est faute d'avoir anticipé la remontée spectaculaire de l'activité des seniors après le tournant du siècle. Tombée à 32 % en 2000, la proportion d'actifs est aujourd'hui de 55 % (dix points de plus qu'en 1975) parmi les 55-64 ans ; elle est passée de 52 à 77 % entre 55 et 59 ans, de 11 à 31 % entre 60 et 64 ans...

Lire la suite de l'article de Jean-Louis Dayan


Metis, correspondances européenne du travail est un journal en ligne, engagé et indépendant. Il a pour projet de contribuer au débat nécessaire que suscitent les mutations qui affectent le monde du travail en Europe. Parce que les questions du travail sont au cœur de la vie démocratique, Metis pense qu'elles conditionnent la « reprise » du projet européen et la constitution d'une Europe sociale.