Ainsi, Yves Dieudonné Bapes Ba Bapes et Russel Ponty Zambo évoquent un renouveau de l’adéquationnisme et en analysent la difficile mise en œuvre dans la méthode des situations de travail formatives. Faire correspondre l’étude de cas mobilisés en classe à des compétences professionnelles se heurte à un certain nombre de difficultés, examinées ici au travers de l’exemple du Cameroun.
Le développement des compétences par la formation en cours de vie professionnelle révèle également de nombreux défis, notamment en matière d’inégalités d’accès à la formation. Karine Briard renouvelle l’analyse en auscultant, à l’aune de l’état du marché de l’emploi, les inégalités de genre en matière de formation continue et de progression professionnelle. Formation et carrière professionnelle s’articulent selon des logiques différentes pour les femmes et les hommes. Suivre une formation est plus souvent associé à une progression professionnelle pour les femmes, notamment cadres et professions intermédiaires. Pour les hommes, la formation a plus souvent lieu après un changement professionnel. Elle témoigne plutôt d’un renforcement de leur relation avec l’entreprise dans un contexte de tensions liées aux recrutement.
Les politiques dites de sécurisation des parcours professionnels s’accompagnent de la valorisation des compétences à des fins de mobilité. Ainsi, pour Aurélie Gonnet, les bilans de compétences privilégient une prise en charge individualisée et externalisée, quand bien même les « désirs » de mobilité s’inscrivent dans un contexte plus global qui se loge en partie au travail...
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Formation Emploi est une revue académique pluridisciplinaire, principalement d’économie et de sociologie, définie autour d’un objet : les relations entre formation, travail et emploi. Publiée à l’initiative du Centre d'études et de recherche sur les qualifications (Céreq), elle s’adresse aux personnes engagées dans une réflexion orientée vers l’action, décideurs comme chercheurs.
