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Dans le domaine : Transitions
Vendredi 08 mars 2019 Pierre Veltz « La France des territoires. Défis et promesses »

« La France des territoires, défis et promesses », n'est pas un livre de circonstance. Pierre Veltz y poursuit une réflexion entamée il y a plus d'une vingtaine d'années et inaugurée par des publications aux titres aussi explicites que Des territoires pour apprendre et innover et Des lieux et des liens. Cela en fait un livre d'autant plus précieux pour analyser l'actualité, ses colères, ses projets et ses urgences, avec le recul nécessaire. Pierre Veltz ne se prive pas d'ailleurs d'y ferrailler contre nombre d'idées en vogue dans le débat public. Non, nous n'avons pas à choisir entre le local et les interdépendances, non, les inégalités majeures ne sont pas entre les métropoles et leurs périphéries, oui, nous avons de bonnes raisons d'être optimistes.

En alternant plan large et zoom, rétrospective et anticipation, en croisant données économiques et analyses sociologiques, une vaste curiosité et les leçons d'une solide expérience, il contribue à écrire ce grand récit global « qui n'existe plus » et qu'il appelle de ses vœux. À l'écart des ronds-points comme des cénacles où règne l'entre-soi, il le conçoit comme une « trame partagée » pour nos débats et nos initiatives. Dépasser nos « visions parallèles, étrangères les unes aux autres » ne signifie pas qu'il faudrait nous rallier avec fatalisme à la vision d'un avenir « inéluctable » auquel nous devrions impérativement nous conformer. Il s'agit tout au contraire d'expérimenter et de décider au regard de « l'étendue des possibles ».

Dans la société hyper-industrielle actuelle, le fait majeur est la convergence entre industrie, services et numérique. L'industrie vend des usages, les services adoptent une logique industrielle, la connectivité est omniprésente. Nous entrons dans une économie « anthropocentrée », dans laquelle les grands secteurs du futur sont « la santé et plus généralement le bien-être, l'alimentation, le divertissement, la mobilité, la sécurité, l'éducation ».
 
Ces activités peuvent se localiser à peu près partout, mais la fin de ce déterminisme géographique ne signifie pas qu'elles seraient indifférentes à leur ancrage local. Désormais « ce qui fait la différence entre pays et régions, c'est la qualité de l'organisation, de la combinaison des ressources, dans la firme et dans son environnement ». Les dynamiques territoriales sont devenues très ouvertes. Les spécialisations et particularismes locaux (ceux magnifiquement décrits dans Le Tour de France de deux enfants) se sont nettement atténués. La contiguïté compte moins que la connectivité. La sociologie historique et « les facteurs que les économistes ne savent pas mesurer » sont devenus...

Lire la suite de l'article de Jean-Marie Bergère sur Metis


Metis, Correspondances européenne du travail est un journal en ligne, engagé et indépendant. Il a pour projet de contribuer au débat nécessaire que suscitent les mutations qui affectent le monde du travail en Europe. Parce que les questions du travail sont au cœur de la vie démocratique, Metis pense qu'elles conditionnent la « reprise » du projet européen et la constitution d'une Europe sociale.