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Nouvelles dynamiques dans la formation professionnelle en Europe
Dans le domaine : Compétences
Vendredi 18 octobre 2019 Nouvelles dynamiques dans la formation professionnelle en Europe

À l’heure où la Loi sur « la liberté de choisir son avenir professionnel » produit ses premiers effets et où les observateurs notent des progrès en matière d’apprentissage (« La vogue de l’apprentissage ne se dément pas » Le Monde, 7 septembre 2019) tandis que le compte personnel de formation (CPF) « patine » comme le notait l’édito de Metis (2 septembre 2019), il est intéressant de regarder ce qui se passe en Europe, quelles mesures sont prises par les pays voisins afin de développer l’enseignement et la formation professionnels (EFP) et en particulier la formation professionnelle continue (FPC) et comment se situe la France par rapport à ses voisins et autres pays européens. De nouvelles dynamiques sont à l’œuvre : plus de diversité dans les manières de former, moins de frontières entre formation initiale et formation continue…

L’occasion de faire le point est donnée en cette rentrée par un document publié en août 2019 par le CEDEFOP, le 7e volume de la collection « The changing nature and role of vocational education and training in Europe » consacré spécifiquement à la formation professionnelle continue (« VET from a lifelong learning perspective: continuing VET concepts, providers and participants in Europe 1995-2015 »). Dans ce texte, le constat est celui d’un mouvement général dans la perspective de l’éducation et de la formation tout au long de la vie. Il se traduit par une conception élargie de la FPC au-delà de ses relations au travail et à l’emploi (notamment par l’accent mis sur les compétences clé), un affaiblissement de la frontière entre formation professionnelle initiale (FPI) et continue (FPC), une plus grande diversité des opérateurs de formation, une participation accrue des adultes à des actions de FPI, ainsi que la multiplication des passerelles entre FPI et FPC (mobilité ou perméabilité horizontale) et entre FPI et enseignement supérieur (mobilité ou perméabilité verticale).

L’analyse s’appuie sur un certain nombre de critères et/ou d’indicateurs basés sur des sources statistiques Eurostat ainsi que par un questionnaire complété par des experts nationaux. Les critères sont : la vision de la FPC donnée par les textes réglementaires, le niveau de participation des adultes aux actions de FPC, la diversification des opérateurs et la mobilisation du système formel, la poursuite des sortants de la FPI dans l’enseignement supérieur (mobilité verticale) ainsi que dans des dispositifs de FPC et la mise en œuvre des cadres nationaux de certification.

Le document distingue d’abord trois types correspondant à des visions différentes de la FPC. Le premier regroupe des pays où la FPC concerne principalement les employés et les demandeurs d’emploi ; elle s’exerce en dehors du système éducatif ; elle vise l’amélioration des qualifications en lien direct avec le travail, ainsi que l’employabilité, au moyen de formations essentiellement non formelles (Job-related / occupation-specific non-formal education and training for adults). Ce modèle s’observe en particulier en Espagne, en Estonie et en Italie...

Lire la suite de l'article de Jean-Raymond Masson sur Metis

Metis, Correspondances européenne du travail est un journal en ligne, engagé et indépendant. Il a pour projet de contribuer au débat nécessaire que suscitent les mutations qui affectent le monde du travail en Europe. Parce que les questions du travail sont au cœur de la vie démocratique, Metis pense qu'elles conditionnent la « reprise » du projet européen et la constitution d'une Europe sociale.