Comment recomposer une activité dont la contribution est régulièrement remise en question (Buscatto, 2002) ? Par quels moyens et avec quelle légitimité exercent-ils aujourd’hui leur activité ? Telles sont les interrogations soulevées pour constituer le numéro 42 de Sociologies Pratiques.
Moins volontiers dénommés « contremaîtres » ou « chefs d’équipe », désormais, et plutôt « managers opérationnels » ou « managers de terrain » (Trouvé, 1996 ; Bellini, Labit, 2005), ils restent les mandataires traditionnels de l’autorité hiérarchique avec la particularité, au sein de la ligne managériale, d’être chaque jour en contact avec les exécutants et les situations de travail dans un rôle de gestionnaire d’équipe en première ligne (Cadet et Guitton, 2013).
L’attachement des employeurs à fixer le terme de « manager » dans les appellations professionnelles signale l’attente de les voir tenir ce rôle sans le limiter à la gestion la plus quotidienne de la production, voire en sachant prendre de la distance avec les opérations elles-mêmes : prêter main-forte a souvent été présenté comme destiné à devenir secondaire au regard d’actes comme le pilotage, l’anticipation, l’installation de conditions d’optimisation, ou encore le développement, la mise en œuvre des outils conçus par les directions fonctionnelles et, enfin, l’attention prêtée aux ressources humaines...
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Soucieuse de comprendre notre monde en mouvement et de témoigner de réalités sociales émergentes, la revue Sociologies Pratiques est un espace intellectuel original qui s'adresse au monde académique et à celui des sociologues en entreprise. Elle est proposée par l'Association des Professionnels en Sociologie de l'Entreprise (APSE), association atypique réunissant sociologues praticiens, chercheurs et professionnels partageant une même conviction : mieux comprendre les situations de travail permet de les transformer.
