Bienvenue
à l'UODC

Pour accéder à ce contenu, merci de vous identifier :

+ de 400 nouvelles vidéos par an

Trouvez au moins
5 réponses
à vos questions de travail

Un minimum de 2 caractères est nécessaire.
Apprentissage et insertion dans l’emploi
Dans le domaine : Compétences
Vendredi 09 juillet 2021 Apprentissage et insertion dans l’emploi

L’apprentissage a le vent en poupe. Il semble séduire davantage les jeunes et des études récentes montrent que la voie professionnelle par apprentissage est plus efficace que la voie scolaire pour décrocher un emploi, en particulier en CDI. Même dans une autre entreprise que celle où l’on a fait son alternance.

Le rapport Les Grands Défis Économiques publié par Jean Tirole et Olivier Blanchard vient de rappeler l’importance de l’apprentissage parmi les politiques susceptibles « d’établir l’égalité des chances ». La France se distingue en effet par un taux de chômage des jeunes de 15-24 ans de près de 20 %, bien supérieur à la moyenne européenne (15 %) et qui situe la France au 22e rang des pays de l’Union européenne (Eurostat 2019) bien loin de l’Allemagne à un peu plus de 5 %. Dans cette situation — selon les deux économistes — le développement de l’apprentissage doit être privilégié. « Les dernières réformes incitant davantage les employeurs à embaucher des apprentis et les étudiants à choisir l’apprentissage ont permis de combler une partie du retard accumulé ». Il convient de persévérer ; la dynamique est particulièrement forte aux niveaux de qualification supérieurs, bac + 2 ou plus, avec une hausse de 14 % en 2018 (« Les contrats d’apprentissage en 2018 », DARES résultats, mai 2020), mais la hausse est beaucoup plus limitée aux niveaux moyens (CAP, Bac pro).

Si l’on examine de plus près la situation de l’emploi des jeunes, on doit donc distinguer la situation selon les niveaux et les modalités de formation. C’est ainsi que les données rassemblées par le CEDEFOP dans le « Spotlight on VET — 2020 compilation » (mai 2021) montrent que le taux d’emploi des jeunes de 20-34 ans qualifiés au niveau de la fin d’études secondaires situe la France encore plus en bas de l’échelle, au 24e rang des pays de l’UE. Par ailleurs, le document note une différence sensible entre ceux qui ont suivi un enseignement professionnel dont le taux d’emploi atteint 73 %, tandis qu’il est de 66 % pour ceux qui viennent de l’enseignement général. Ce différentiel s’observe dans tous les pays ou presque, mais avec d’importantes variations : il est ainsi particulièrement élevé en Allemagne (89 % versus 66 %), mais aussi, à un moindre niveau en Autriche (88 % versus 79 %) au Danemark (86 % versus 77 %) ou en Finlande (79 % versus 71 %) à un niveau voisin de la moyenne européenne (80 % versus 73 %). 

Ce différentiel n’est pas lié au poids des enseignements professionnels au sein du secondaire ; il est ainsi quasi nul dans des pays tels que la Tchéquie ou la Slovénie où les enseignements professionnels représentent les trois quarts des effectifs tandis qu’il atteint moins de la moitié en Allemagne ou au Danemark...

Lire la suite de l'article de Jean-Raymond Masson 

Créé en 2007, Metis Correspondances européennes du travail est un site et un media en ligne, engagé, indépendant, financé essentiellement par le soutien de ses abonnés. Metis s’adresse à l’intelligence de ses lecteurs, réguliers ou occasionnels : on y trouve des informations, des analyses et comparaisons entre pays, des opinions, des entretiens et portraits sur la réalité du travail dans sa grande diversité...