Rencontre organisée en partenariat avec AgroParisTech, Institut des sciences et industries du vivant et de l’environnement.
L’urgence, c’est ce qui requiert une action, une décision immédiate : chacun l’a croisée un jour dans son travail. Pour Charlotte Schneider, la coordinatrice des actions d’urgence d’Action contre la Faim (ACF), préparer l’urgence et y répondre sont son quotidien. Un conflit, un cyclone, un tremblement de terre : lorsque la vie de dizaines de milliers d’êtres humains devient d’un seul coup en jeu, il faut être très efficace, très vite. C’est un métier.
Toutes les organisations et les entreprises instaurent des modes de fonctionnement réguliers et agencent des compétences pour créer de la valeur, répondre à des besoins, anticiper l’avenir. Elles suivent des règles pour inscrire leur action dans la durée.
Les ONG humanitaires qui interviennent dans des contextes difficiles ne sont pas si différentes. Répondre de manière pertinente et durable à des défis de nutrition, de santé, d’alimentation en eau ou d’hygiène demande de créer des cadres d’intervention, de rassembler des moyens, de convaincre des partenaires et des forces au pouvoir, de travailler avec des populations. Et d’assembler finement des compétences pointues et diverses : techniques, logistiques, financières, politiques.
La différence, c’est que certaines grandes ONG (comme ACF ou Médecins sans frontières) se sont aussi organisées pour répondre efficacement à l’urgence, à la catastrophe. Un tremblement de terre, une épidémie de choléra, la fuite éperdue de dizaines, voire de centaines de milliers de personnes devant l’avancée d’un conflit préviennent rarement.
Tout le monde sait ce qu’est une urgence : toutes les organisations rencontrent à un moment un inattendu brutal et s’efforcent d’y faire face. Les exemples sont innombrables, du suicide dans un bureau à la découverte de la tricherie organisée par un constructeur automobile. C’est d’une autre nature que le fameux « TTU », tellement utilisé à tort et à travers qu’il en a perdu tout son sens.
Mais préparer l’urgence, former des équipes de terrain à y faire face, y répondre de manière extrêmement professionnelle c'est un métier. Il est très peu connu. L’Uodc et AgroParisTech font le pari qu’il y a beaucoup à apprendre à en saisir le cœur.
Et nous sommes très honorés que Charlotte Schneider ait accepté notre invitation à l’écouter et débattre avec elle.
Jean Besançon, Uodc
Jacques Bréger, AgroParisTech
Màj 04/07/18
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Charlotte Schneider, diplômée de Sciences Po Paris, est d’abord consultante pendant 6 ans chez Accenture. Elle s’installe en Afghanistan en 2006 et travaille pour ACF, Madera (développement rural) et Sunduq (micro-finance). En 2010, elle dirige la mission d’ACF en Haïti pendant 2 ans (500 personnes), puis devient en 2013 la responsable des actions d’urgence d’ACF.
Avec son équipe, elle intervient en appui direct aux équipes « pays » d'ACF (nutrition et sécurité alimentaire, santé mentale et pratiques de soin, eau, assainissement et hygiène), et œuvre à la préparation aux futures urgences. Elle a notamment opéré au Sud Soudan, en Sierra Leone, aux Philippines, en Jordanie, au Kurdistan Irakien, en République Centrafricaine.
Créée en 1979, Action contre la Faim (ACF) est une organisation non gouvernementale internationale qui lutte contre la faim dans le monde. Sa charte des principes humanitaires - indépendance, neutralité, non-discrimination, accès libre et direct aux victimes, professionnalisme, transparence - fonde son identité depuis 35 ans.
Sa mission est de sauver des vies en éliminant la faim par la prévention, la détection et le traitement de la sous-nutrition, en particulier pendant et après les situations d’urgence liées aux conflits et aux catastrophes naturelles.
Action contre la Faim coordonne ses programmes autour de 5 domaines d’activités :
- Nutrition, santé, pratiques de soins
- Sécurité alimentaire et moyens d’existence
- Eau, assainissement et hygiène
- Plaidoyer et sensibilisation
Action contre la Faim compte quelques 5,000 employés répartis dans 47 pays. Ses programmes touchent 9 millions de personnes chaque année.
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Crédits
Amphi débat du 25/11/2015
Date d'édition : 31/12/2015
Durée : 1:22:49
Programmation et animation : Jean Besançon, directeur de l'Uodc, Jacques Bréger, directeur des études et de la pédagogie, chargé de la coordination formation des IPEF, Ingénieurs des Ponts, des Eaux et des Forêts, AgroParisTech
Réalisation et édition : Pierre Cécile
Prise de vue : Philippe Masse
Collaboration éditoriale : Philippe Masse
© Pratiques & Stratégies - décembre 2015 - reproduction interdite