Danone, 100.000 salariés, dont 92.000 hors de France, est une multinationale singulière.
Depuis Modernisation, mode d’emploi écrit en 1987 par le fondateur du groupe, Antoine Riboud, l’entreprise a toujours affiché une volonté de concilier développement économique et social. De ses salariés, de leur compétences, mais aussi des personnes et des territoires avec lesquelles elle travaille.
Avec des réussites indéniables, avec quelques revers qui ont laissé des traces, tant Danone est une entreprise emblématique en France.
Une entreprise agro-alimentaire, leader mondial des produits laitiers frais, ne peut pas vivre « hors sol ».
Elle doit faire avec ses actionnaires, comme toutes les multinationales. Mais elle sait qu’elle doit aussi faire avec les producteurs de ce qu’elle transforme (ex. : le lait), avec ceux qui vendent ses produits frais (y compris dans les pays émergents sans circuits de grande distribution), avec les territoires où par exemple naissent et sont captées ses sources d’eau minérale.
On imagine les discours « sociétaux », durables et responsables, et la dimension marketing qui peut les accompagner. Mais, il arrive que des questions d’intérêt général puissent vraiment être posées dans une société.
Récemment, en 2009, Danone, sous l’impulsion notamment de Frank Riboud (son PDG) et de Muriel Pénicaud (sa DGRH), lance un concept : Danone Ecosysteme.
Le projet : soutenir des projets locaux, à la base, contribuant au développement de l’entreprise et à l’intérêt général.
Par exemple :
· lancer un système de micro-distribution au Mexique, en Indonésie, au Brésil (« Door to door ») avec des femmes inoccupées ;
· travailler avec les producteurs « amont », c’est-à-dire par exemple contribuer à la professionnalisation des producteurs de lait « bio » ;
· travailler avec les parties prenantes (et les conflits…) d’un territoire où naissent les sources d’eau commercialisées en Indonésie.
Dans un monde pavé de bonnes intentions et de beaux discours, concrètement, quelle réalité cela peut-il recouvrir ?
Comment, dans une très grande entreprise, impulser et soutenir des projets qui naissent toujours au local ?
En quoi cela impacte-t-il la vie quotidienne, les compétences des 100.000 salariés de l’entreprise ? Et de ses parties prenantes, de toutes celles et ceux qui sont impactés par son action, notamment dans les pays émergents ?
C’est dans cette perspective que l’Université ouverte des compétences et AgroParisTech sont particulièrement heureux et honorés de recevoir Muriel Pénicaud, la DGRH de Danone et présidente du conseil d'administration du Fonds Danone Ecosystème.
AgroParisTech - Engref, la grande école francophone d’ingénieurs et de managers dans le domaine du vivant et de l’environnement et L’Université ouverte des compétences s’allient pour organiser le second amphi débat du cycle 2011-2012 « Management durable et action publique ».
Jean Besançon,
Directeur de l’Université ouverte des compétences
Muriel Pénicaud a été notamment successivement directrice et conseillère au ministère du travail, directrice de la formation chez Danone, DG adjointe de Dassault Systèmes, co-auteur en 2010 du rapport au 1er ministre sur « le bien être et l’efficacité au travail ». Elle est également présidente du Conseil d'administration du Fonds Danone Ecosystème.