Bienvenue
à l'UODC

Pour accéder à ce contenu, merci de vous identifier :

+ de 400 nouvelles vidéos par an

Trouvez au moins
5 réponses
à vos questions de travail

Un minimum de 2 caractères est nécessaire.
Dans le domaine : Compétences
Mardi 30 mai 2017 - 18h00 Formation professionnelle : que faut-il changer ?
Anousheh Karvar et Sandra Enlart Coordinatrice au pôle travail pour En Marche ! - Directrice Générale d’Entreprise&Personnel Les français viennent d’élire un nouveau président de la République. Les points durs de l’état du pays sont connus : un chômage très élevé depuis des décennies, une compétitivité qui s’érode dans un monde ouvert, des usines qui ferment et des territoires en déshérence, des jeunes et des adultes sans avenir, un management arc-bouté sur le contrôle et décalé des exigences de coopération du travail réel, une défiance généralisée. Par où commencer pour agir ?

Amphi débat organisé en partenariat avec Entreprise&Personnel

Une réforme de la formation professionnelle est annoncée comme une des voies stratégiques d’action. C’est quelque chose d’inusité, au-delà des bonnes paroles convenues sur les vertus de la formation.

Ce qui semble mis en avant, outre un abondement du Compte Personnel de Formation de tous les citoyens, c’est la « nécessaire formation des chômeurs ». Et le « manque de qualité » des formations. Sur les deux derniers points, c’est une vieille histoire : le secrétaire d’Etat à la formation professionnelle André Laignel ne disait guère autre chose entre 1988 et 1991. 

Ces orientations interrogent. Est-ce que le « manque de formation » est le facteur déterminant du chômage ? Est-ce que l’engagement des formateurs (ou des médecins, dans un autre domaine) dans des démarches qualité, dans un domaine déjà sur-saturé de prescriptions, est un facteur déterminant de la qualité de leur action ?

Bien sûr, tout le monde est d’accord pour que les chômeurs non qualifiés puissent bénéficier d’une formation, le plus vite possible après leur perte d’emploi. Mais tous les professionnels, grâce à Bertrand Schwartz, savent qu’une formation ne sert que si la personne s’en sert. Loin du travail, la formation ne sert à rien, elle fait  perdre du temps, elle décourage, elle coûte cher.

Est-ce pour cela qu’il ne faut rien changer dans le système français de formation professionnelle ? Système dont la complexité des tuyauteries, de la bureaucratie et le talent à servir ceux qui sont déjà les mieux formés laissent pantois ?

Alors, que faut-il changer dans le système de formation professionnelle en France ?

En se centrant sur l’essentiel, c’est-à-dire les besoins et les attentes des bénéficiaires, auxquels le système de formation est supposé apporter une réponse.

Ces bénéficiaires, ce sont les entreprises, qui ont besoin des meilleures compétences pour naître, développer leur activité, grandir, innover, créer de l’emploi.
Ce sont les citoyens, qui aspirent à une progression professionnelle et personnelle.
Ce sont les territoires, dont le développement repose sur les compétences de ses habitants, et sur la qualité des coopérations qu’ils tissent entre eux.
Ce sont les demandeurs d’emploi, actuels ou potentiels.
Ce sont enfin les régimes sociaux, dont l’équilibre suppose de penser autrement la vie au travail des salariés, et notamment le dernier tiers de leur carrière.

L’Uodc, en partenariat avec Entreprise&Personnel, a le plaisir de réunir pour en débattre deux femmes de très grande qualité. Anousheh Karvar, est coordinatrice des équipes du pôle social du mouvement En marche !, après un remarquable parcours de syndicaliste. Sandra Enlart, est l’une des plus réputées expertes françaises de la formation professionnelle.
Un grand moment démocratique auquel nous sommes heureux de vous inviter.

Jean Besançon
Directeur de l’Uodc


Entreprise&Personnel est un réseau associatif d’entreprises consacré à la GRH et au management des hommes et des organisations.
Dès 1969, des entreprises se sont réunies autour de  la conviction : «l’homme est au cœur de la performance économique». Le réseau E&P regroupe aujourd'hui plus de 110 entreprises, organisations privées et publiques. Par sa veille active, ses groupes d’échanges, ses études, ses interventions en entreprise ainsi que son activité de formation, E&P fait avancer au quotidien les pratiques de la GRH et du management. E&P est également présent à Lyon et Nantes, et s’appuie sur un solide réseau de partenaires internationaux.


Ancienne trésorière confédérale de la CFDT, Anousheh Karvar est la coordinatrice du pôle social d’En marche ! Titulaire d’un doctorat d’histoire des sciences et de sociologie, directrice de cabinet adjointe de la ministre du travail Myriam El Khomri, ancienne secrétaire nationale de la CFDT Cadres (2001-2003), elle a été vice-présidente de l’Observatoire des Cadres, puis directrice de la revue Cadres CFDT.


À la CFDT, elle a été responsable de la politique de formation initiale et continue et de la GPEC et membre du comité consultatif de la Halde (Haute autorité de la lutte contre les discriminations et pour l’égalité) et de la CNCDH (Commission nationale consultative des droits de l’Homme).

Elle est l’auteure, avec Luc Rouban, de Les Cadres au travail. Les nouvelles règles du jeu (La Découverte, Collection entreprise et société, 2004).


Sandra Enlart, Directrice Générale d’Entreprise&Personnel, est aussi directrice de recherche en sciences de l'éducation (laboratoire CREF) à l'Université Paris Ouest Nanterre et co-fondatrice de DSides, laboratoire d’innovation et de prospective qui traite de l’impact des technologies numériques sur nos façons de penser, de travailler et d’apprendre.

Elle a écrit ou co-écrit 35 livres sur la formation, dont récemment avec Olivier Charbonnier : Quelles compétences pour demain. Les capacités à développer dans un monde digital ? (Dunod, 2014) et A quoi ressemblera le travail demain ? - Technologies numériques, nouvelles organisations et relations au travail (Dunod, 2013, Prix du "Stylo d’or" 2013).

Elle a présidé de 2011 à 2015 le Conseil national d’évaluations de la formation professionnelle (CNEFP).