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Personne n’aurait imaginé il y a 20 ans que 300 000 étudiants puissent suivre à distance le même cours, dispensé gratuitement par une sommité de Harvard ou de Stanford.
Au-delà de l’effet de mode, est-ce que le succès apparent des MOOCs serait un signe ? (Massive open online courses) Que quelque chose pourrait changer dans le modèle académique de la transmission des savoirs. Modèle qui semblait avoir pris le pas tous les autres modèles de transmission de savoirs et de compétence à un très haut niveau, comme le compagnonnage.
L’Uodc a choisi d’inviter une « praticienne réflexive », Cécile Dejoux. Parce qu’elle a une longue expérience de l’enseignement à distance. Parce qu’elle a créé au Cnam le Mooc francophone qui a eu le plus d’inscrits. Maître de conférences et responsable opérationnelle du Master GRH du Cnam, son Mooc - « Du manager au leader » (février-mars 2014) - a attiré en quelques semaines 35 000 étudiants francophones.
Peut-on apprendre sérieusement avec un MOOC ? C’est la première question qui vient.
18% des inscrits à ce MOOC sont allés jusqu’au bout. On retrouve là des pourcentages habituels dans le monde de la formation ouverte et à distance. Un dispositif pédagogique bien conçu n’efface pas par magie les questions liées à la motivation, à la difficulté d’apprendre à distance, à l’absence de relation directe entre celui qui transmet et celui qui apprend.
Et des premières recherches commencent à évaluer l’impact des Moocs sur la réalité des apprentissages qu’ils permettent.
Cécile Dejoux estime que les Moocs peuvent changer le modèle de l’enseignement universitaire, même si le modèle économique ne risque pas d’être facilement trouvé.
Parce que le Mooc obligerait à penser le réseau entre les étudiants : le cours dispensé en ligne n’a de sens que relié à des forums d’échange entre apprenants.
Parce que le Mooc serait un attracteur pour le cours traditionnel à distance.
Parce le Mooc permettraient de faire de la classe inversée (les étudiants ont vu le cours avant de rencontrer l’enseignant, ce qui permet de faire autre chose pendant le cours que de délivrer un cours magistral).
Parce que les Moocs permettraient de toucher des nouveaux publics dans le monde francophone, notamment en Afrique.
Et puis quelles incidences pour les entreprises, le modèle de la formation continue, les institutions de formation ? C’est peu dire que ces questions font débat. Et l’engager avec Cécile Dejoux promet : ce n’est pas une commentatrice, c’est quelqu’un qui fait et qui s’interroge.
Màj 14/09/18
Cécile Dejoux est maître de conférences en Sciences de gestion et responsable opérationnelle du Master Gestion des ressources humaines au CNAM (Conservatoire national des arts et métiers).
Ses travaux portent sur la GRH, les réseaux sociaux, le management international et le leadership.
En février 2014, dans le cadre de la stratégie numérique du CNAM elle créée et anime le Mooc « Du manager au leader » sur la plateforme FUN (France université numérique), qui comptera plus de 35 000 inscrits.
Elle a publié en 2013 Gestion des compétences et GPEC, topo, Dunod, 2ème éd., en 2012 Talent Management, chez Dunod (avec Maurice Thévenet) et Fonctions RH, 3eme éd., Pearson (en collectif), en 2010 Gestion des talents : la GRH d'après crise, chez Dunod (avec M. Thévenet).
Cécile Dejoux est spécialiste d’enseignement à distance, enseigne en anglais et en français et intervient en entreprise.
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Crédits
Amphi débat du 13/05/2014
Date d'édition : 02/07/2014
Durée : 1:14:11
Programmation et animation : Jean Besançon, directeur de l'Uodc
Réalisation et édition : Pierre Cécile
© Pratiques & Stratégies - juillet 2014 - reproduction interdite