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Travail hybride : plus facile à dire qu’à faire !
Dans le domaine : Travail
Vendredi 03 décembre 2021 Travail hybride : plus facile à dire qu’à faire ! Repère Futurs du travail n° 2 Le télétravail s’est massivement démocratisé avec la crise sanitaire, mais à la fin de 2021, une page se tourne. C’est désormais le travail hybride qui est appelé à devenir une nouvelle norme organisationnelle. Huit salariés sur dix déclarent vouloir un mode de travail hybride, en travaillant 1 à 3 jours par semaine depuis le domicile, et 38 % seraient prêts à démissionner si on leur imposait un retour sur site total. Comment, dès lors, mettre en œuvre concrètement ce mixage entre présentiel et distanciel pour organiser l’activité productive, tout en conservant ses salariés et en recrutant les meilleurs talents ? Quelles difficultés supplémentaires cette forme de travail engendre-t-elle ? Quels points de vigilance garder à l’esprit lors de son déploiement ? Réussir le travail hybride est une condition pour sanctuariser durablement une dose de télétravail et éviter que des entreprises ne fassent machine arrière sur cette question.

Après dix-huit mois passés à exercer tout ou partie de leur activité à domicile, les salariés ont progressivement trouvé leurs marques. Leur retour sur site doit donc faire sens pour eux : s’il était normal avant la crise de passer, matin et soir, du temps dans les transports pour s’asseoir à un bureau devant un écran, la donne a changé. Le principal enjeu du travail hybride consiste d’abord à déterminer les tâches qui peuvent continuer à se faire à distance et celles qui se révèlent plus efficaces en présentiel, pour l’entreprise comme pour les collaborateurs. Plusieurs auteurs se sont attachés à trouver des critères de segmentation.

Dans notre ouvrage Le travail à distance dessine-t-il le futur du travail ?4 , nous proposons de partir d’un dialogue professionnel entre manager et salariés pour déterminer les tâches qui doivent nécessairement se dérouler sur site (car elles nécessitent d’accéder à certains équipements ou matériels sur place), celles qui sont plus efficaces en télétravail (notamment les activités individuelles de concentration profonde) et enfin celles qui ont pu se faire à distance pendant la crise mais qui se révèlent plus efficaces sur site (car elles nécessitent par exemple une forte coopération entre collègues). 

Cette approche par le dialogue professionnel permet non seulement d’adapter le niveau de télétravail aux exigences du travail réel que connaissent bien ceux qui le font, mais elle permet en outre au manager de prendre en compte, dans une certaine mesure, les aspirations des membres de son équipe : il y a ceux qui plébiscitent le travail à distance et ceux qui préfèrent le travail sur site...

Télécharger la publication de la Chaire FIT² par Suzy Canivenc et Marie-Laure Cahier 

La Chaire « Futurs de l’industrie et du travail : formation, innovation, territoires » (FIT²) de Mines ParisTech produit, encourage et valorise des études sur les futurs possibles de l’industrie et du travail, ainsi que sur les politiques d’accompagnement de ces transformations. Elle analyse des pratiques d’innovation, de formation, d’amélioration de la qualité du travail et d’organisation de l’action collective...
La Chaire publie des articles d'approfondissement ou de synthèse issus ou en lien avec ses travaux dans la collection Repère Futurs du travail.