C’est à cette interrogation que veut s’atteler en priorité ce numéro de La Revue des conditions de travail. L’esprit de ce numéro consiste à s’intéresser à ce qui se fait dans les différents milieux de la fonction publique et de ses trois versants pour accompagner les transformations.
L’image de l’immobilisme, associée encore trop souvent à la fonction publique, doit manifestement être corrigée. Certains ignorent d’ailleurs que l’un des trois grands principes de fonctionnement du service public est celui dit d’adaptabilité ou de mutabilité. Présenté comme un corollaire du principe de continuité, il impose de longue date au service public de ne pas demeurer immobile face aux évolutions de la société en s’adaptant aux besoins des usagers et en prenant en compte les évolutions techniques.
Certes, le portrait proposé ici n’a pas vocation à se considérer représentatif. Mais il donne à voir des actions nombreuses impliquant des services de l’État, des collectivités territoriales et le secteur sanitaire et social. Il s’agit de parler du terrain et de ce qui s’y fait concrètement au fil des événements qui ponctuent le cours quotidien de l’activité et du service rendu au public. Il s’agit aussi de montrer les différentes expérimentations mises en œuvre par les agents et leur encadrement pour ajuster les contraintes subies – financières, stratégiques, organisationnelles, etc. – à la nature de l’activité et au service rendu...
Destinée à un public de chercheurs, de praticiens et de consultants, La Revue des conditions de travail propose d'approfondir et de renouveler le regard porté sur les évolutions du travail. Biannuelle, cette revue croise problématiques générales, acquis théoriques et connaissances issues de la pratique, afin de proposer des pistes de réflexion et d’amélioration sur ce qui, aujourd’hui, conditionne la qualité du travail et de son environnement.