
Était-ce du déni ? De l’inconscience ? De l’égoïsme ? Peut-être était-ce aussi un mélange de sidération et de vertige. Par quel bout prendre la question qui impose un changement profond ? Ou bien ces atermoiements masquaient-ils une approche rationnelle, qui voulait que l’on fît des études avant de définir une stratégie. Quel système énergétique ? Quels modes de transport ? Privilégier l’habitat urbain ramassé ou étalé ? De nombreuses études ont été produites, sans d’ailleurs que sur tous les sujets des consensus se fassent.
L’une des raisons à cette difficulté de s’accorder tient à l’opposition entre réalisme et idéalisme, ou, pour le dire autrement, à ce que l’enjeu auquel nous sommes confrontés impose non seulement de trouver un nouveau modèle, mais aussi de construire la transition depuis le modèle actuel. Alors que le temps presse.
L’exemple le plus futile montre l’ampleur du problème. Nous avons tous un aspirateur, qui ne nous sert qu’un pourcent du temps. Sa production a consommé des ressources, son stockage consomme de l’espace. Il s’agit là d’une aberration à tous les points de vue, sauf à considérer que...
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L'École de Paris du management, créée en 1993, est une institution unique en son genre, dans laquelle chercheurs et praticiens dialoguent selon des modalités assurant l'ouverture des débats et la qualité orale et écrite des travaux. Si ces échanges sont dégagés de préoccupations de court terme, cette démarche répond à un enjeu de long terme : faire évoluer les perceptions des acteurs, des chercheurs et de l'opinion publique en ce qui concerne la conduite des affaires privées et publiques.