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Les inégalités sur le marché du travail : quelles caractéristiques comptent le plus pour les hommes et pour les femmes ?
Dans le domaine : Stratégies RH
Vendredi 18 décembre 2020 La sélection à l’embauche : des critères variables selon les emplois Connaissance de l’emploi n° 166 Les employeurs manifestent une grande variété d’exigences à l’égard de la main-d’œuvre qu’ils embauchent. Le langage des qualifications, pas plus que celui des compétences, ou encore la mention de savoirs-être au côté des plus traditionnels savoirs et savoir-faire ne peuvent rendre compte de cette diversité. L’exploration de l’enquête Offre d’emploi et recrutement (Ofer), réalisée en 2016 par la Dares, donne l’opportunité de renouveler l’analyse de l’ensemble des critères de sélection auxquels s’intéressent les employeurs (8510 enquêtés) en partant de leurs déclarations spontanées. Ce numéro de Connaissance de l’emploi montre que leurs choix varient largement en fonction de la qualification de l’emploi à pourvoir et de ses conditions d’exercice.

Les travaux portant sur les critères d’embauche font état de l’émergence des nouvelles préoccupations des recruteurs. Elles seraient davantage centrées qu’auparavant sur les compétences comportementales des candidats, leurs compétences sociales et relationnelles, ou sur ce que l’on appelle communément savoir-être ou « soft skills » dans les pays anglo-saxons. Celles-ci semblent reléguer au second plan le rôle plus traditionnel dévolu à l’expérience, au diplôme et aux connaissances (linguistiques, informatiques ou techniques) mises en valeur dans les CV. Mais tracer des frontières entre ces différents types de compétences reste difficile. Savoir s’exprimer en français, par exemple, relève-t-il d’une compétence cognitive ou sociale ? L’accord ne se fait pas davantage sur ce que recouvrent les termes de savoir-être ou de personnalité, auxquels recourent abondamment les services de ressources humaines et leurs conseils, les intermédiaires du marché du travail ou les institutions.

L’importance de ces questions tient à leur incidence sur l’orientation des politiques publiques, tentées de miser sur ces « nouvelles » compétences pour améliorer la capacité des chômeurs à trouver plusieurs types d’emploi. En effet, elles auraient un caractère générique et transversal au marché du travail et pourraient représenter un atout important pour l’employabilité, justifiant de dispenser des formations ad hoc aux chômeurs à qui elles feraient défaut. Des travaux soulignent en ce sens que les « soft skills », en particulier, affectent la productivité, la réussite scolaire et professionnelle (Heckman and Kautz, 2012). Suivant cette hypothèse, l’enquête PIAAC (Programme for the international Assessment of Adult Competencies) de l’OCDE, qui vise à mesurer et comparer les « compétences clés » des adultes de 40 pays, fait la part belle aux compétences sociales et émotionnelles : la sociabilité, la créativité, l’optimisme, la tolérance ou la résistance au stress y sont traités comme des compétences à part entière. Les institutions européennes ont introduit des enquêtes semblables dans le milieu éducatif…

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Le Centre d'Etudes de l'Emploi et du Travail (CEET) est un programme transversal du Cnam visant à développer la recherche pluridisciplinaire sur le travail et l’emploi, dans une perspective académique et de réponse à la demande sociale...