
Dans de nombreux secteurs d’activité, la transition écologique contribue à “rebattre les cartes” entre catégories de salariés, entreprises et territoires. Source d’opportunités, elle est créatrice nette d’emplois. Mais elle génère aussi des risques qu’il faut bien identifier, maîtriser et accompagner. Si la transition écologique est loin d’être la seule cause des crises sociales en cours dans l’industrie, le risque est déjà clairement perçu pour certains salariés et territoires : à Saint-Avold, avec la fin de la production électrique à partir du charbon ; à Fos-sur-Mer, où l’avenir de la sidérurgie s’écrit encore en pointillés ; chez les sous-traitants automobiles, où les salariés subissent la crise de plein fouet les Plans de Sauvegarde de l’Emploi qui s’enchaînent ; les experts économiques se disent également inquiets pour d’autres secteurs, comme celui du ciment par exemple.
Ces risques sont bien identifiés par les différents acteurs de la planification écologique en France. Des projets de PPE et de la SNBC, au rapport Pisani-Ferry sur le Marché du Travail, en passant par la stratégie emploi-compétence du SGPE, tous identifient bien ces ces “chocs” sur le marché du travail, des métiers en diminution, des fermetures de site en perspective, des reconfigurations sectorielles à accompagner dans les territoires 1 . Ils soulignent le rôle clé de l’anticipation pour accompagner la réallocation de la main d'œuvre, faciliter leur reconversion et proposer des alternatives aux territoires concernés.
C’est tout l’enjeu du Fonds de Transition Juste, créé en 2021 dans le cadre du Pacte vert européen, comme “un instrument financier qui relève de la politique de cohésion et vise à soutenir les régions touchées par de graves difficultés socio-économiques résultant de la transition vers la neutralité climatique...
Le Réseau Action Climat a été créé en 1996, dans le but d’inciter les gouvernements et les citoyens à prendre des mesures pour limiter l’impact des activités humaines sur le climat.