En matière d’emploi des seniors, les politiques publiques françaises tâtonnent encore. Si l’on peut se féliciter de l’abandon quasi-complet des dispositifs de soutien aux départs anticipés, pour autant nombre de dispositifs spécifiques créés ont finalement été supprimés faute de résultats satisfaisants.
Il en résulte que l’augmentation du taux d’emploi des seniors est presque exclusivement due aux réformes des retraites successives qui ont créé une forte incitation au maintien dans l’emploi, notamment en reculant l’âge légal de départ à la retraite, l’âge de la retraite à taux plein, la durée d’assurance et en créant des mécanismes de décote et de surcote.
Néanmoins, n’activer que ces leviers pour renforcer le taux d’emploi des seniors est insatisfaisant : ces réformes ont également eu pour conséquence de faire basculer des travailleurs expérimentés, qui ne parviennent pas à rester ou à revenir dans l’emploi, vers le chômage ou l’inactivité forcée.
Dès lors, à la lumière de l’analyse que nous pouvons faire des échecs passés et des politiques efficaces conduites chez nos partenaires européens, comment concevoir un plan équilibré en faveur de l’emploi des seniors qui ne saurait se résumer au recul de l’âge du départ en retraite ?...
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Think tank indépendant créé en 2000, l’Institut Montaigne est une plateforme de réflexion, de propositions et d’expérimentations consacrée aux politiques publiques en France et en Europe...