
Tout le monde sait ou croit savoir ce qu’est le management ! Ce devrait être la moindre des choses, puisqu’il a littéralement mangé le monde. Loin de se contenter des entreprises, il a gagné les associations, les mutuelles, la fonction publique, la santé, etc. On parle d’ailleurs volontiers de la managérialisation de l’État, de la société, voire de la sphère privée. Pour mieux critiquer ce qui est présenté par certains comme une prise de pouvoir illégitime de la part des managers et dénoncer leurs logiques, leurs techniques et leurs intérêts supposés, le terme managérialisme a été avancé. En réalité, le management n’est pas seulement contesté, voire rejeté, il est profondément incompris.
On confond le management en tant que fonction peu discutable – « l’organisation de l’action collective en vue d’un objectif », qui n’est pas nécessairement le profit –, dont l’urgence climatique et numérique rappelle l’impérieuse nécessité, et le management en tant que rôle, voire métier, incarné par le manager, que l’on peut interpeller sur ses intentions, ses pratiques, sa responsabilité, et même son efficacité.
Cette incompréhension s’explique notamment par un champ sémantique très (trop ?) riche : management, gestion, administration, commandement, leadership, gouvernance, organisation…
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