
Ce terme d’écoformation a été introduit au début des années 1990 par Gaston Pineau, alors professeur en sciences de l’éducation à l’Université de Tours, où il favorisait l’approche des histoires de vie comme méthode de recherche et de formation. Selon le blog dédié aujourd’hui aux travaux liés à cette notion, l’écoformation désigne « une exploration réflexive des relations entre soi, les autres et le monde ». La note de synthèse de ce numéro précise qu’il s’agit plus exactement d’examiner « la relation formatrice vitale entre le sujet et son environnement physique et social ».
Bien sûr, si la revue Savoirs a fait le choix de retenir ce concept pour une note de synthèse, c’est parce que ce courant semble aujourd’hui essentiel à comprendre et à explorer. Deux arguments majeurs soutiennent cette décision. Premièrement, l’écoformation représente un champ de réflexion particulièrement stimulant puisqu’il aborde une dimension restée jusqu’alors implicite à l’ère de l’Anthropocène, où l’impact de l’humanité sur l’équilibre climatique de la Terre est devenu un enjeu central dans les débats politiques et culturels. Deuxièmement, ce concept constitue un complément enrichissant pour éclairer les travaux existants sur les récits de vie en formation ainsi que sur la formation expérientielle en général.
Comme l’indique également le blog dédié : « Les recherches développées sur l’écoformation s’appuient sur des méthodologies réflexives (autobiographies, journaux, récits de pratiques, etc.) qui articulent des savoirs produits à partir de l’expérience vécue en première personne, avec des savoirs élaborés…
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La revue Savoirs, revue internationale de recherches en éducation et formation des adultes, favorise la production, la valorisation de notes de synthèses et de travaux de recherche réalisés dans le champ de la formation des adultes...